Le Condoriri, cette beauté architecturale qui est la nature. Je crée mon petit confort dans cet environnement à la fois hostile et d’un calme suprême. Le soleil illumine ce paysage d’une manière fabuleuse.

Les lamas sont dans leur monde avec une vue sur le Condoriri
Le trek est un dépassement de sois que je n’arrive toujours pas à atteindre, après quelques treks dans l’Himalaya au Népal, ou dans le canyon de la Colca au Pérou, tout cela sans guide bien sure, je préfère ce monde en mode chill. Pour moi, le trek ce n’est pas une compétition, c’est un moment de marche rythmé par des pauses pour profiter du paysage. Ma pause préférée est la pause photo.

Nous avons longé le rivière depuis Tuni jusqu’au camp de base au pied du Condoriri
C’est comme ça que commence la deuxième journée de notre premier camping sauvage. On aura tous transporté sur le dos depuis le petit village de Tuni. Nous avons vu des lacs, des montagnes, des paysages verdoyants, des lamas et même un sol très bumpy (spongieux), expérience assez marrante. Nous nous ferons même attaqué par l’orage de pluie et de grêles. Mes nerfs lâchent, mais nous arrivons rapidement à un refuge où nous attendons que l’orage passe. Une fois l’orage passé, nous traversons le lac de Chiar Khota et arrivons 10 minutes plus tard à notre camping gratuit. Normalement tous les parcs nationaux sont payants et bizarrement celui-ci ne l’était pas. Il suffit juste de payer pour le transport jusqu’à Tuni depuis La Paz. On pensait que cela n’était possible qu’en Australie où nous avons fait pratiquement que des campings gratuits et où l’accès aux parcs naturels était gratuit.

Le long du lac Tuni
Bref comme a dit Amine, c’est trop beau pour être vrai. Un papillon qui passe, des envolées d’oiseaux, des lamas, des chevaux et en toile de fond les monts du Condiriri enneigés et le lac Chiar Khota. Nous sommes perchés à 4660 mètres d’altitude, le soleil réchauffe et on prend le temps de profiter de cette nature dans laquelle on se sent tellement petit.
Cela peut choquer, même aller aux toilettes en pleine nature n’a pas de prix. Ce moment est vécu intimement avec la nature et un paysage irréel et impressionnant. Aucun hôtel 5 étoiles ou plus n’arrive à le cheville de ce paysage.

La descente depuis l’Austria Pic au camp de base sur le Chiar Khota
L’ascension du pic Austria
Amine et le groupe constitué de Matthew, un Américain qui parle Darija (arabe marocain) car il a vécu un an et demi au Maroc et travaillé en tant que volontaire à Dar Chabab à Al Gara dans la banlieue Casablancaise, deux frères et soeurs Américains et ex guides dans le Grand Canyon en Arizona, une Belge venue apprendre l’espagnole à La Paz, une Ecossaise et une Zimbabwéenne, toutes deux installées à La Paz, tous sont allés grimper le pic Austria haut de 5370m.

La descente depuis l’Austria Pic au camp de base sur la lac Chiar Khota
Voici ce que m’a raconté Amine à son retour. Après 1h d’ascension, nous arrivons sur une haute plaine où nous avons croisé une bonne trentaine de lamas assez imposants. Nous avons repris des forces en leur compagnie et continué notre ascension. Une heure plus tard, nous arrivons entre 2 montagnes où la vue était dégagée et nous avons pu voir le glacier du Condoriri en entier ainsi que 2 lacs à son pied avec des Icebergs flottants. Le réchauffement climatique a déjà fait des dégâts par ici.
Le meilleur reste à venir, en grimpant une heure de plus nous arrivons au sommet de l’Austria pic à 5370 mètres d’altitude. La vue est à couper le souffle. Nous avions une vue dégagée à 360 degrés. Nous ne savions pas sur quoi nous concentrer, le Condoriri bien enneigé ou le lac Titicaca ou le lac de Chiar Khota ou même un lac à 2 couleurs dont nous ne connaissions pas le nom et qu’on avait découvert en arrivant au sommet ou même la multitude de montagnes avec notamment le Hyana Potosi, un sommet à plus de 6000m. Au sommet à 5370 mètres d’altitude, Mat et moi avons fait flotter le drapeau Marocain, signe d’amitié entre le Maroc et les USA.
Drapeau marocain au sommet du pic de l’Austria Bolivie
De mon côté, j’ai préféré rester me relaxer et écrire au camp de base pour pouvoir profiter de cet instant de solitude avec la nature. C’est trop beau, le ciel est bleu, la montagne est enneigée par un blanc immaculé, les roches m’entourent et les papillons encore et encore. On n’a pas eu une journée facile le premier jour mais aujourd’hui c’est une belle journée avec assez de vent pour me rafraîchir.
Comment avons nous atterri dans cette petite merveille?
Nous avons loué un minivan pour 8 personnes pour faire A/R La Paz-Tuni à 85 Bolivianos par personne(125 Dhs/11€). Ensuite 2 choix s’offrent à vous, prendre la route principale et marcher jusqu’au lac ou prendre un chemin alternatif qui est plus long (Cliquez pour voir l’itinéraire).

Lac de Tuni près du village. Point de départ de notre trek
Ce paysage ne me fait pas autant vibrer qu’une belle plage de sable aux Philippines comme Port Barton mais le décor du Condoriri est Puissant.
Camping sauvage gratuit
Nous nous sommes installés dans un camping qui avait l’air d’être un ancien village de paysans avec quelques maisonnettes en pierres sans toits et quelques cabanes laissées à l’abondant. Les constructions sont très authentiques. Ce camping avait plus de caché et de charme que le refuge payant d’en face. Nous y étions seuls avec la nature.

Notre petit chez nous au pied du Condoriri pour la nuit
Pour 15 Bolivianos par personnes, vous pouvez installer votre tente dans le jardin du refuge et profiter de la salle de thé (attention, il y’a foule). Vous y allez sûrement rencontrer du monde et parler aux guides des autres pour en savoir plus sur la région.
Location de matériel
Nous avons loué notre matériel de camping à l’une des nombreuses agences à Sagarnaga à La Paz. Avant d’accepter le matériel, vérifiez attentivement sa qualité. Ne faites pas la même erreur que nous, nous nous sommes retrouvés avec une tente trouée. Dans le froid, il vaut mieux payer plus cher, que passer une nuit gelée. Ceci dit, c’est du Camping sauvage ça a son charme aussi.
Safety
Renseignez vous auprès des agences de tourisme pour glaner un maximum d’information avant de l’entreprendre tout seul. Vous pouvez même acheter une carte de la région et utiliser map.me pour vous repérer via le GPS. N’oubliez pas de bien télécharger la carte de la région sur map.me, et bien charger votre téléphone et votre double batterie (ce genre d’application consomme beaucoup de batterie).
Si vous ne voulez pas vous encombrer avec des tentes et du matériel, il est possible de faire ce trek en une journée mais le rythme est intense. Le prix est de 450 Bolivianos avec un guide.
Pourquoi l’a-t-on nommé Condoriri?
Cela vient du condor, l’oiseau des montagnes et des canyons. Les 3 pics du Condoriri forment la tête et les ailes du condor. Il faut être très imaginatif pour le voir.

Les 3 pics du Condiriri formant un Condor
Conseils pour un camping sauvage réussi
- Passez une ou deux nuits en camping pour mieux profiter du paysage et du cadre.
- Ramenez des vêtements chauds, nous avons emporté tous nos vêtements chauds car le soir, il fait autour de 0° voire moins.
- Si vous êtes en groupe, organisez vous pour que chacun apporte un peu de confort. Par exemple, un petit réchaud de camping pour un dîner chaud ou un bon thé ou café au matin.
- Nous sommes en novembre, nos petits sacs de couchage d’été nous ont aidé à nous réchauffer mais pas assez. Prévoyez de vrais sacs de couchages adéquats aux hautes montagnes pour bien dormir le soir.
N’hésitez pas à nous laisser des commentaires si vous aimez le trek sans guide
JerryPeps by AGBackpackers.com

Au sommet de l’Austria pic avec une vue sur le lac Titicaca

Une baignade dans le lac Chiar Khota avec une eau à 5 degrés. Après la montée de l’Austria pic, la baignade est bien méritée.
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JerryPeps by AGBackpackers
Magnifique ! J’imagine assez bien le dépaysement que cela doit être dans tous les sens du terme : paysage, climat, l’ambiance qui règne dans ces lieux, etc. En tout cas on dirait que la température de l’eau n’a pas refroidit vos ardeurs ! (blague vaseuse *mode on* 🙂 )
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L’eau donne envie de loin mais dès qu’on est dedans, on ressort en courant…
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Ahah ça ne m’étonne pas ! Combien de fois ça m’est arrivé aussi : “Oh, comme il est mignon ce petit lac de montagne ! Et si je m’y baignais?” . Et en même temps, même en me doutant que l’eau va être gelée, je ne résiste pas et j’y trempe au minimum les pieds 🙂
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